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Le studio411 Galerie, expose du 2 mai au 14 juin 2014, les créations de quatre jeunes artistes  dîplômées de l'école des Beaux-Arts de Toulouse : Nathalie Boulet, Léa Hodencq, Julia Lachaise et Constance Thieux.

 

        Dans la continuité de l'événement organisé au "45Ter" de Montreuil, cette exposition itinérante pose ses valises au Studio411 galerie. Pensées autour du thème de l'absurde, les oeuvres et la scénographie s'en trouvent à chaque fois renouvelées. Des activités originales et interactives dévoilent alors le sens, pour ces artistes, de l’absurdité. Ces jeunes créatrices talentueuses transmettent dans l’aménagement d’un espace scénographique numérique et diverses installations interactives, sonores, visuelles, un espace théatral original. Véritable prouesse technologique, le Studio411 est fier de vous présenter une installation numérique, incrustant le spectateur en live dans un décor ainsi qu’un événement festif où la thématique se retrouve dans chaque détail afin de faire rentrer le spectateur dans l’univers décalé de l’absurde.

 

A l'occasion du vernissage aura lieu une performance originale de Camille Amigas Ricesso, ancienne étudiante aux Beaux-Arts de Toulouse. Elle travaille actuellement à Marseille, autour de différents médiums comme la photographie, le dessin,  la vidéo et l'installation.

         Ce projet est l'initiative de Julia Lachaise qui souhaitait travailler cette notion au sein d'une exposition collective. Les univers de ces quatre artistes apportent des perspectives nouvelles et complémentaires dans leur travail et enrichit la manière d'appréhender l'absurde. L'ensemble de ces expositions est réalisée suivant la technique du "work in progress". Les pièces sont pensées et réalisées spécifiquement pour chaque lieu d'exposition. La collection présentée au Studio411 galerie sera ainsi dévoilée dans sa globalité le soir du vernissage.

 

 

 

Nathalie Boulet est née en 1987. Elle vit et travaille à Toulouse. Formée à l’École Municipale des Arts Plastiques de Nice, elle est également diplômée du DNAP de l'école des Beaux-Arts de Toulouse depuis 2011.

         Elle travaille la peinture et s'attache particulièrement au traitement de la couleur. Elle aborde les thèmes de la mythologie et des histoires qu'elle détourne afin de donner au spectateur une vision déformée du récit. Il s'agit alors de créer des espaces mentaux. La volonté de travailler autour de la notion de l'absurde vient de son intérêt pour les réalités semblant incohérentes et pourtant naturelles. Elle s'intéresse également au mysticisme et à la science des démons, démonologie, en présentant une sorte de cabinet de curiosités.

         Pour l'exposition, l'artiste exposera un panel de ses dernières réalisations : peinture, décors peint et collages.

         En 2011-2012, elle réalise une série intitulée Poney Family en collaboration avec Cécile Amigas. Ces installations prennent place dans la rue et questionnent sur la place de l'objet dans l'art. Il s'agit de 7 poneys aux couleurs de l'arc-en-ciel dont le corps est composé de plâtre et la tête de pigments. L'objet est vecteur de création, l'objectif étant que le spectateur interagisse avec l’œuvre, la malmène en dessinant à l'aide de la tête de l'animal. L'artiste parle d' Â« un geste naïf de révolte contre le monde merveilleux véhiculé par ce jouet Â». Nathalie Boulet a ensuite créé tout une mythologie autour du poney à partir de sa deuxième exposition.

         Pour Nathalie Boulet, l'absurde est fait d’événements ordinaires, que l'on peut croiser au quotidien, mais qui se retrouvent face à une situation illogique, qui n'est pas celle qui était prévue initialement.

 

         Elle a déjà exposé notamment à Toulouse en 2013 avec « Paysage sans limite Â»,  au L.A.C. De Sigean en 2012 qui fut l'occasion d'un catalogue et en Allemagne cette même année. Sa dernière exposition date de 2013, elle s'intitulait « Les Danaïdes Â» au Centre d'art de Toulouse.

Léa Hodencq a 24 ans et est née en 1989. Elle est diplômée de l'école des Beaux-Arts de Toulouse. Puisant son inspiration dans la culture de masse, le film d'épouvante, fantastique ou encore le thriller, Léa Hodencq cherche à parodier des choses difficilement identifiables via l'utilisation d'objets et images. Ses médiums privilégiés sont mixtes, tels que le montage vidéo et la photographie ainsi que le détournement et la fabrication d'objets. Proche de l'infographie, Léa Hodencq se laisse porter en dehors du médium pour laisser libre à sa création. Les atmosphères qu'elle affectionne sont les lieux vides, en attente d'une action, ou étranges comme les paysages lynchiens ou les forêts de nuit. La contrainte du regard par l'utilisation d'artifices comme la fumée ou les leds luminescentes, forcent le spectateur à concentrer sa vision.

         Pour l'artiste, la technique « fait partie intégrante de l'art Â» et ainsi les trucages réalisés sur ses Å“uvres sont dévoilés au spectateur. « Il ne peut pas s'impliquer pleinement dans l'histoire contée. Il y a sans cesse un rappel vers la réalité Â».

         Léa Hodencq part de l'élaboration de rébus qui vient de son attachement pour le « Do it yourself Â» et crée des effets avec le minimum de moyens. Son attachement pour le « Do it yourself Â» se retrouve dans la variété des médiums utilisés et dans leur mise en scène. Elle puise dans le monde du théâtre, du cinéma et des magasins de farces et attrapes ou de bricolage, afin d'intensifier les artifices et questionner le spectateur sur une éventuelle supercherie.

Ses dernières recherches s'articulent autour de l'association de la peinture et de la musique dans une optique poétique. Elle fait appel aux sens des spectateurs pour favoriser l’interaction par le son. Pour l'exposition État Azur, l'aménagement du lieu d'exposition est intéressant pour l'artiste qui aime créer un projet imprégné des lieux. Pour cette exposition, Léa Hodencq aborde le thème de la fiction. « Le décor permet de révéler les pièces créant ainsi un espace différent, renvoyant à une autre réalité et offre un mode de perception tout a fait inhabituel Â».

                   Pour l'artiste, l'absurde est une manière d'aborder les choses, la vie l'existence. C'est le fait de créer des incohérences pour rendre les choses décalées et ainsi les mettre en avant.

 

          Léa Hodencq a déjà exposé lors de l'événement « Transistor Â» et a réalisé l'exposition « Town Ho Â» au Lieu Commun de Toulouse et à l'IPN.

Julia Lachaise est née en 1988. Elle vit et travaille à Toulouse. Elle utilise plusieurs médiums de création comme la photographie, la peinture et le film d'animation qu'elle décline afin de donner à voir une réalité souvent déformée.  Ses clichés montrent l'étrangeté du monde, une reconstruction du réel qui sert d'échappatoire « Ã  un certain désenchantement du monde Â». Son attachement pour l'univers de l'enfance et du conte s'illustre par la création d'animations dans « des mises en scènes simples et cruelles Â». La « narration complexe Â» permet au spectateur « d'élaborer ses propres scénarios Â».Le mouvement est un élément important puisqu'il rappelle « l'idée du cycle, du mouvement perpétuel des rapports humains, de ses conflits et de sa souffrance Â».

         Julia Lachaise travaille l'absurde plus particulièrement sur l'aspect belliqueux pour le Studio411. Elle réalise actuellement trois peintures aquarelles au format A5 représentant des baisers faisant référence aux personnages de Jane Austen. Associées à trois aquarelles de maisons abandonnées en feu, elle interroge le spectateur sur une éventuelle narration, laissant place à l'imagination pour que chacun interprète ces histoires. En parallèle, une photographie de château de sable, issue d'une série, prendra place à la galerie. La sculpture de sable également associée au monde de l'enfance est retranscrite par l'utilisation faussement amateuriste du médium photographique (appareil jetable, flash, esthétique de la photographie « loupée Â»). Le château apparaît alors comme un rempart protecteur s'opposant à la destruction des maisons brûlées.

         L'exposition sur l'absurde permet d'aborder « la difficulté à appréhender le monde [...] ce qui crée un sentiment d'étrangeté, voire d'hostilité Â». Pour Julia Lachaise, la volonté de l'homme de tout comprendre est veine ; puisqu'il erre sans but « dont l'échéance est la certitude de la mort Â». La mise en relation de ces différents supports, crées en regard du travail des autres artistes, permet une cohérence de l'espace d'exposition. L'interaction avec le spectateur l'intéresse principalement, car selon elle, « toute action déclenche un changement, qu'il soit perceptible ou inconscient Â».

         Julia Lachaise a exposé en 2013 à Toulouse dans le cadre d'un événement autour de la photographie et l'animation vidéo, puis en 2012 au Portugal avec la projection de son essai cinématographique « Pas de repos pour les Braves Â». Elle a aussi exposé ses photographies et animations à Toulouse en 2011 et 2010 notamment, et participait à la Biennale des Carnets de voyages de Clermont-Ferrand.

Constance Thieux est née en 1987 à Paris où elle vit et travaille. Formée à l'école des Beaux-Arts de Toulouse et dans la galerie Gendai à Tokyo, elle s'intéresse aussi bien à la création d’œuvres qu'à leur mise en scène dans l'espace.

            Son médium privilégié est la peinture qu'elle souhaite « inscrire dans le monde contemporain Â». Son travail mêle abstrait et figuratif afin de servir une peinture narrative composite. Elle s'inspire de la littérature, de l'histoire et de faits d'actualité, aussi bien que de souvenirs, bestiaires ou allégories personnelles qu'elle crée. Ces Å“uvres se caractérisent par des titres longs qui illustrent : « l'ironie, le rêve et l'absurde Â». Le travail d'écriture est important pour l'artiste et revient régulièrement au fil de ses Å“uvres. Constance Thieux travaille aussi bien les volumes que les installations notamment avec sa série Hétéroclisme similaires présentant des inclusions d'objets du quotidien dans de la résine. Accompagnée d'une édition, les Å“uvres forment une collection qui a débutait en 2010 et qui est en perpétuel enrichissement. Elle ressent le « besoin de [s']unifier à un matériau beaucoup plus populaire, un besoin physique essentiel de création Â».

            Par le détournement d'objets « d'une banalité déconcertante Â» et en les sacralisant, elle fige le temps et amène le spectateur à « relativiser [sur] le surplus qui nous entoure Â».

 

            Ses nouveaux travaux portent sur l'association de la musique et de la peinture. Elle créee notamment pour cette exposition, une série de cinq toiles mettant en scènes de façon absurde, des événements historico-politiques français, concevant un « univers mystérieux Â». L'idée de cycle et de recommencement apparaît dans ces Å“uvres comme une réflexion de l'artiste sur l'histoire. Constance Thieux évoque des événements qui ont marqué les populations. Par exemple, elle évoque les épidémies mortelles dans le monde avec Les Bacilles, ou la délocalisation de l'une des premières entreprises françaises au Vietnam.

            L'absurde est crée dans la recontextualisation d'un objet dans un environnement qui lui est étranger. Cela dérange et fait réagir le spectateur à travers la réflexion, le rire, ou encore la peur. Selon l'artiste, l'absurde est « un moyen de faire passer en ''douceur'' des idées plus tabous, des sentiments que l'on fuit : il n'agresse pas directement nos acquis Â».

 

            Elle a exposée de nombreuses fois au sein d'expositions collectives notamment en 2013 à Aisnières-sur-Seine et Toulouse pour l'exposition « Sit-In Â» et « Paysage sans limite Â».

Cécile Amigas Ricesso est née en 1988 et est diplômée de l'école des Beaux-Arts de Toulouse. Elle vit et travaille à Marselle. Son travail s'articule autour de l'utilisation de différents médiums, particulièrement la photographie et le dessin.

L'artiste s'intéresse à l'intéraction de ses Å“uvres avec le lieu d'exposition. Elle aborde l'art dans « une perspective de devinette Â». Ses Å“uvres sont à la fois familières, et questionnent le spectateur. « Cette absurdité rend la tâche dérisoire et laborieuse".

 

Elle a exposé en novembre 2013 au Carré Sainte-Anne de Montpellier au sein de l'exposition « Drawing room Â». A Marseille, lors de l'événement « Barre de Mine Â» et à la galerie des coupables. Cécile Amigas Ricesso a également exposé au Centre d'art de Toulouse, pour l'exposition « les Danaïdes Â» puis « Paysage sans limite Â» en 2013.

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